Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

"Tara Tari , Mes ailes, ma liberté" de Capucine Trochet (Arthaud)

4ème de couverture

Dans ce récit de mer et de résilience, Capucine Trochet raconte sa folle aventure avec Tara Tari, un petit voilier de pêche du Bangladesh fait de jute et de matériaux de récupération. L’architecte du bateau l’avait prévenue : Tara Tari n’est pas fait pour traverser l’Atlantique. Pourtant, Tara Tari, si petit, est peut-être la seule embarcation avec laquelle elle se sent capable de traverser l’océan.
Après dix mois en mer, Capucine apprend le nom de sa maladie génétique qui lui impose des souffrances permanentes et elle décide de poursuivre ses navigations. Sans défi. La tempête vers l’archipel du Cap-Vert, la traversée de l’océan Atlantique…, elle atteint l’essence de son rêve. Tout prend sens, au cours du voyage ; même la maladie.
Sans moteur, sans électronique et sans un sou, elle avance ou recule au rythme des éléments. Au fil des milles nautiques, Capucine se construit un nouveau mode de vie et expérimente la sobriété optimiste.
Tara Tari, plus qu’un bateau, est devenu « ses ailes et sa liberté».

Imaginez une frêle barque avec un mât et des voiles, voilà à quoi ressemble ce petit bateau aux voiles orange. Elle est constituée de toile de jute, de fibre de verre et de plein de matériaux de récupération.

C'est le bateau de Corentin qui vit au Bangladesh et que Capucine Trochet, journaliste va interviewer et c'est un véritable coup de foudre entre l'aventurière Capucine et cet esquif battant pavillon bangladais.

Capucine rachète le bateau et envisage une traversée de la méditerranée puis de l'atlantique pour rallier les Antilles.

Elle va bricoler sur son bateau pour le préparer. mais il faut bien avoir en tête que cette aventure se décline en partant de trois postulats.

- Capucine a peu de moyens financiers même si durant son, ou plutôt ses différentes étapes, elle va trouver de petits boulots qui vont lui permettre de payer ses emplacements par exemple.

- Ce petit bateau n'est pas équipé comme les voiliers qui traversent l'Atlantique, pas de pilote automatique, pas d'internet...une fuite persistante, il faut écoper même par temps calme des litres d'eau. Finalement et heureusement, ils vont être deux la plupart du temps.

- Capucine a découvert durant sa préparation qu'elle était atteinte d'une maladie rare dont les conséquences sont des luxations et des entorses à répétition ainsi que des douleurs insupportables partout dans le corps. Elle a passé un certain temps dans un centre en Bretagne pour polyhandicapés pour se réadapter et elle a décidé que sa maladie ne serait pas un obstacle.  Elle va partir pour "faire équipe avec son problème de santé". Elle ne peut marcher plus de 100 mètres à pied mais se sent bien sur son bateau et sur l'eau. 

Une fois sur l'eau, elle va taire ses douleurs mais en tant que lecteur et au plus fort des tempêtes on craint et on a mal pour elle, tant pour ses conditions physiques que matérielles.

C'est la grande force de ce livre. On s'interroge dès le début sur la capacité de la jeune femme à pouvoir effectuer un tel périple quand on a pris conscience de ce qu'elle endure dans son corps et pourtant à aucun moment elle ne se plaint. Capucine est solaire et sa combativité en émeut plus d'un. La solidarité des gens de la mer n'est pas une expression vaine. Son récit est empreint de douceur et de poésie alors qu'elle n'arrête pas de faire face à de sérieux coups de vent et à des avaries. C'est un peu le combat de David contre Goliath dont la frêle Capucine va sortir. victorieuse à force de ténacité et d'optimisme et après avoir évacuée le superflu.

Et durant son périple elle s'émerveille :

 "Un mouvement dans l'eau appelle mon regard. Une silhouette approche à vive allure. L'eau est pure et la lune brillante. L'être merveilleux scintille comme un diamant. La forme ondule et se démultiplie. Ils sont plusieurs à danser près de nous. Des étoiles filantes tombées du ciel. ? des sirènes ? des dauphins ! ...C'est féérique. L'intuition n'a pas recours au raisonnement ; je plonge mon bras dans l'eau. Mes doigts embrassent la magie et le dauphin me sourit." 

Après son périple, elle a été interrogée à plusieurs reprises sur la "sobriété optimiste" qu'elle a développée dans ce livre. Pour elle, il ne s’agit pas de minimalisme total mais d’être heureux avec pas grand-chose. Et puis elle lutte activement pour la réinsertion des handicapés, des marginalisés... par le sport.

J'inscris ce livre avec bonheur sur la liste des nombreux ouvrages "Book en trip" (336 pages)pour le challenge initié par Fanja.

book trip en mer.jpg

 

 

 

Commentaires

  • C'est une proposition originale pour le Book Trip en Mer. Je crois que personne n'a encore proposé d'ouvrage traitant du handicap ou de la maladie

  • Tu ne peux pas savoir à quel point ce livre fait du bien même si on a peur pour elle !

  • Voici une proposition inédite dans ce book trip et intéressante, même si je ne suis pas trop fan de témoignages de ce genre. (mais parfois je peux en lire et les trouver passionnants !)

  • Disons que c’est une expérience en mer intéressante et que l’auteur est toujours très positive

  • Fichtre, se surpasser à ce point ne peut que susciter l'admiration !
    C'est noté, merci

  • Oui j’avoue je suis admirative

  • Merci pour cette très belle contribution ! Ça semble être un formidable récit et un bel exemple de combativité, de ténacité, de dépassement de soi, de courage et d'optimisme, au-delà de l'aventure en mer. Ça dépasse même l'entendement. Si c'est sa barque sur la couverture, ça donne des frissons !

  • C’est un récit qui fait peur mais toujours assez positif !

  • En effet c'est une proposition originale qui agrandit encore la liste des possibles lectures autour du Book trip en mer de Fanja. Merci de nous présenter ce titre et cette autrice que je ne connaissais pas du tout. C'est tentant en effet

  • Ce book trip en mer propose un univers des possibles vraiment enthousiasmant !

  • Je regarderai s'il se trouve à la bibliothèque. (Est-ce que les éditions Arthaud ont quelque chose à voir avec Florence Arthaud ?)

  • Grâce à toi j’ai regardé la collection de cet éditeur et vraiment c’est tout ce que j’aime !
    Oui visiblement la petite fille : https://www.lequipe.fr/Voile/Article/Le-grand-pere-le-pere-la-fille-et-la-mer-la-formidable-histoire-de-la-famille-arthaud/1234549

Écrire un commentaire

NB : Les commentaires de ce blog sont modérés.

Optionnel