"Sous les platanes de Manhattan" de Katherine Pancol (Albin Michel)

Quelles retrouvailles ! Je crois ne pas avoir lu Katherine Pancol depuis 2010 "les écureuils de Central Park…" pourquoi ? Je ne sais pas.
J’ai vraiment été attirée à la médiathèque par cette couverture énergique, gaie et sympa et j’ai eu le sentiment de retrouver une vieille copine.
Katherine Pancol dans « sous les platanes de Manhattan » a divisé son récit en trois parties. Les deux premiers récits relatent au jour le jour ses semaines passées à New York. Un mois à l’automne 2023 et un autre mois au printemps 2024. Dans ce journal, elle raconte ses rencontres avec ses amis mais ce qui se dégage de cette lecture, c’est plutôt sa façon de voir ou plutôt de redécouvrir cette ville. Elle marche beaucoup, elle prend des bus pour sillonner la ville, elle découvre où retrouve des lieux de son passé, elle hume les odeurs et note les couleurs partout où elle passe, elle profite des expositions et nous parle de ses coups de foudre picturaux comme celui de Félix Vallotton. Elle flâne et nous avec elle, dans cette ville cosmopolite.
Ce que j’ai trouvé intéressant c’est qu’elle souligne les changements intervenus depuis son dernier séjour notamment les magasins et restaurants qui ont fermés (le covid est passé par là ) et puis raconte certaines moments :
« Et là devant la Trump Tower, Donald Trump arpentait le trottoir, arrêtant la circulation, haranguait les passants. Deux flics se poussaient du coude : « c’est lui ou pas ? » c’était pas lui mais il était criant de vérité…il a fait un selfie avec une femme qui lui courait après, lui a empoigné un sein, elle s’est abandonnée dans ses bras. Je n’en revenais pas. Je m’attendais à des attitudes plus agressives. Les New Yorkais détestent Trump et redoutent son retour au pouvoir. Mais très vite…les voitures ont roulé, les piétons ont marché, la stupeur était passée. Le show était fini. »
Elle raconte aussi brièvement l’histoire de certaines personnes rencontrées dont certaines sont hautes en couleur comme celle d'Elisabeth.
La troisième partie du récit est son retour en France et son travail d’écriture qu’elle partage entre Paris et la Normandie. Elle façonne ses personnages un à un pour son prochain roman. Sophie va prendre corps au fil des pages entre des voix, Barbara notamment, des films ou des vers lus ici ou là.
Elle célèbre aussi le livre de poche « on n’est plus jamais fragile quand on a un livre dans sa veste, son blouson ´, dans le long manteau qui bat les chevilles…la fabrication des livres de poche a fait de gros progrès : le papier n’est plus raide, sec, cassant si on l’ouvre trop fort. Il est devenu un doudou qui caresse nos joues si on s’endort avec. Il a conquis ses lettres de noblesse. »
C'est ainsi, le journal de ses deux séjours à New York et de sa phase d'écriture que l'on lit, très rapidement sans ennui.
Commentaires
La dernière (et seule fois) que je l'ai lue, j' étais au lycée !! C'était avec Scarlett si possible..Je n'ai jamais éprouvé l'envie de la retrouver,..